Les cellules de la cuticule forment une couche extérieure robuste, qui protège la fibre contre les dégâts. Ces cellules ont un enrobage cireux, qui donne à la laine mérinos ses propriétés déperlantes, sans toutefois gêner l’absorption de vapeur d’eau.
LE CORTEX
Les molécules de cette partie de la fibre ont des liens intermoléculaires assez lâches. Quand on porte de la laine mérinos longtemps ou qu'on la soumet à l'abrasion, ces liens ont tendance à se casser. Leur faiblesse rend aussi cette zone sensible aux agressions des produits chimiques, comme les solutions fortement alcalines. C’est pourquoi nous recommandons une lessive au pH neutre.
CELLULES CORTICALES
Les cellules corticales ont elles aussi une structure intérieure complexe. La composante la plus petite à l’intérieur de ces cellules est une structure à ressort, qui donne à la laine sa flexibilité, son élasticité, sa résilience et ses propriétés défroissables.
CELLULES ORTHOCORTICALES ET PARACORTICALES
Elles sont responsables des froissements de la laine. Ces deux types de cellules s’étirent différemment en absorbant l'humidité, et la fibre se plie. Lorsque les cellules sont disposées en 2 hémisphères, le tissu est plus froissé, tandis que la disposition plus aléatoire des fibres grossières crée moins de plis. Le froissement est donc directement lié au diamètre de la fibre.
MACROFIBRILLES
Les cellules corticales contiennent de longs filaments appelés macrofibrilles. Celles-ci renferment des paquets de filaments encore plus fins, les microfibrilles, lesquelles sont bordées par une région de matrice.
LA MATRICE
La matrice contient des protéines à forte teneur en soufre, qui attirent et absorbent les molécules d’eau. La laine peut absorber jusqu’à 35 % de son poids en eau sans donner une sensation d’humidité. Ces protéines absorbent et conservent très bien les teintures, aident à évacuer la transpiration et neutralisent les odeurs. C’est à cette partie de la fibre que la laine mérinos doit ses propriétés ignifuges et antistatiques.
MICROFIBRILLES
Les microfibrilles de la matrice sont un peu comme des barres d'acier intégrées à du béton armé. Elles apportent de la force et de la flexibilité. Les microfibrilles intègrent des paires de chaînes moléculaires tordues.
L’HÉLICE
Les chaînes moléculaires sont des chaînes de protéines tordues à l’intérieur et torsadées en une forme hélicoïdale. Elles lient chaque bout de l’hélice, l’empêchant de trop s’étirer. C’est l’hélice – c’est-à-dire la plus petite partie de la fibre – qui donne sa flexibilité, son élasticité et sa résilience à la laine et qui aide le tissu à conserver sa forme et à ne pas se froisser à l’usage.